Des responsables religieux se sont rassemblés hier à Rome lors d’une cérémonie autour de la paix et de la fraternité avec pour slogan « Personne ne peut être sauvé tout seul ».
Avec ce thème, ce que souhaitent ces responsables appartenants à des religions différentes c’est amener les peuples à s’unir, à se rassembler malgré leurs différences.
Pour cela ils encouragent les dirigeants politiques et les croyants du monde entier autour de deux axes : la coexistence sociale et un appel à mettre fin aux conflits dans le monde.
Utopique ? Peut-être... Mais cela ne signifie pas que ces combats ne valent pas la peine d’être menés.
L’actualité du jour nous montre à quel point nous en avons besoin !
Je pense d’abord à la guerre qui fait toujours rage en Haut-Karabakh où le patriarche de l’Eglise apostolique arménienne dénonce un génocide.
Mais aussi, à la situation des Etats-Unis où les élections présidentielles déchirent le pays dans le contexte déjà compliqué des émeutes, survenues à la suite de crimes raciaux. Face à cette situation, le pasteur Franklin Graham a lancé un appel au jeûne et à la prière pour « demander l’aide de Dieu ».
Un exemple plus spécifique, mais non moins important, serait l’histoire de Lydia. Cette petite fille que la loi iranienne considère comme musulmane et dont on a retiré la garde à ses parents adoptifs chrétiens. Une décision judiciaire injuste qui démontre les conflits religieux qui règnent dans le pays.
Enfin, je pense que l’on doit se pencher sur le récit de ce prêtre de l’Ohio qui a souhaité sensibiliser les habitants de sa ville à la situation des sans-abris. Pour cela, il a fait installer la statue d’un Jésus SDF allongé sur un banc près de son église. Il rapporte que pas moins de vingt minutes après l’installation de la sculpture, quelqu’un a contacté la police pour dénoncer la présence d’un vagabond.
Ces exemples qui se situent à différentes échelles m’interpellent.
Je ne peux probablement pas faire cesser la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à moi toute seule (bien que, comme je l’ai déjà dit, il ne faut pas sous estimer le pouvoir de la prière !), mais je peux faire ma part.
Ma part pour aimer mieux mon prochain, pour faire preuve de plus de grâce et de plus de respect à l’égard des autres.
Bien sûr en tant que chrétiens, nous savons que Dieu seul, par le biais de son fils Jésus, peut nous sauver.
Mais n’hésitons pas à faire notre part, pour être nous aussi, des « artisans de paix ».
Camille Westphal Perrier